Historiquement la Ténarèze est un chemin naturel sur les crêtes à la ligne de partage des eaux de la Garonne et de l’Adour. Ancienne voie romaine, elle permettait disait le dicton « d’aller des Pyrénées jusqu’à Bordeaux sans passer pont ni prendre bateau ».
La Ténarèze s’est inspirée de trois des quatre éléments : tout d’abord la Terre, fine et fertile, elle dore les pierres et fait fructifier les vignes délicates, l’écharpe multicolore des
champs, les prairies infinies.
Puis l’Air, ce souffle furtif qui, patiemment, a sculpté les collines pour les arrondir en courbes harmonieuses et effiloche encore ses brises tièdes dans les ailes des moulins à vent.
Enfin l’eau, personnalisée par la Baïse, tranquille rivière qui portait autrefois le précieux armagnac et aujourd’hui les bateaux de plaisance. L’eau présente aussi dans les fontaines, les
lavoirs et sous le « Pont de l’Artigue », pont séculaire destiné aux pèlerins.
Et le feu ? Ne serait-il pas caché au fond des eaux de vie pour brûler dans les yeux et le cœur des gens du pays ?
Commentaires de dégustation.
VSOP : doré, nez marqué par la vanille et la fleur d'acacia, un peu la cire d'abeille. Bouche peu boisée ou l'on retrouve la vanille (du bois neuf) puis l'abricot frais et la pêche jaune
Bonne longueur, un peu nerveuse due à sa jeunesse
XO : orangé jaune paille, nez assez constant dominé par la reine claude avec une nuance mentholée
Bouche douce sur du bois toasté avec des notes de noisette grillée et de figue mure
Hors d'age (2001) : orangé reflets dorés, nez puissant sur les épices, le miel et les fruits confits
Bouche souple, réglissée, note poivrée